Le chauffage au gaz naturel émettra à court terme 22% de gaz à effet de serre en plus que le chauffage au mazout

La conclusion d’une étude indépendante : tenant compte de l’ensemble du processus, les émissions de gaz à effet de serre du mazout sont plus faibles que celles du gaz naturel.

Une nouvelle étude indépendante menée par RDC Environment compare les émissions de gaz à effet de serre du chauffage domestique au mazout et au gaz naturel en Belgique. Il s’agit d’une analyse du cycle de vie complet. Avec cette méthode, il est possible de déterminer l’impact environnemental total d’un combustible. De l’extraction à la production et au transport jusqu’à son utilisation et à la combustion finale. Ce type d’analyse est conforme aux normes ISO standards et est reconnue par la Commission européenne. L’idéal pour mesurer l’impact réel sur le climat.

Les 2 principales conclusions de l’étude

  1. Une interdiction des chaudières au mazout au profit du chauffage au gaz naturel ne contribue pas à une diminution des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs climatiques.
  2. Le remplacement des anciennes chaudières par des chaudières à condensation à haut rendement se révèle bien plus intéressant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

La mesure pour faire remplacer à terme les chaudières au mazout par des chaudières au gaz naturel se base sur la supposition d’un effet positif pour le climat. Mais dans cette hypothèse, on examine uniquement la combustion finale des deux combustibles et on considère que les sources d’importation de gaz naturel – aujourd’hui surtout en provenance des Pays-Bas – resteront inchangées. C’est tout simplement inexact.

  • Les Pays-Bas diminuent l’extraction de gaz naturel et vont totalement cesser son exportation vers la Belgique en 2030. Le scénario le plus réaliste est le suivant : l’importation de gaz naturel proviendra principalement de Russie (dans une proportion estimée à 60%), des Etats-Unis, du Moyen-Orient et d’Afrique.
  • Sur la base de ces sources d’approvisionnement et mesurées sur une période de 100 ans, les émissions de gaz à effet de serre du chauffage au gaz naturel seront 6% plus élevées que celles du chauffage au mazout. Cela s’explique par des pertes de transport et de transmission plus élevées.
  • A court terme (20 ans), cette différence est encore plus significative : l’impact sur le changement climatique est même 22% plus élevé avec un chauffage au gaz naturel par rapport au chauffage au mazout. Cette différence s’explique par l’augmentation des émissions de méthane lors des phases de production et de transport du gaz naturel d’origine russe. Le méthane présente en effet un équivalent CO2 de 25 : cela signifie que le PRG (potentiel de réchauffement global) est 25 fois plus élevé pour une même quantité de CO2.

Investir dans des chaudières à condensation à haut rendement est plus intéressant pour le climat. Sur le marché du remplacement, placer une chaudière à haut rendement est un choix judicieux :

  • Les nouvelles chaudières consomment 30% d’énergie en moins et émettent donc 30% de CO2 en moins.
  • Elles se combinent parfaitement avec les énergies renouvelables (chauffe-eau solaire, pompe à chaleur)
  • Elles peuvent être utilisées sans problème avec les nouveaux combustibles liquides renouvelables

Lien vers le site de INFORMAZOUT pour découvrir l'étude de RDC Environnement: ouvrez ici